mercredi 25 décembre 2013

Vers Noël... 25 décembre

Dans quelques heures, nous nous accueillerons, les bras ouverts tout en offrant nos voeux: Joyeux Noël! Paix sur terre! Paix dans les coeurs!... Paix dans ton coeur, toi, qui me lis.



Parole-cadeau : «Il faut apprendre à rester serein au milieu de l’activité et à être vibrant de vie au repos» (Gandhi)


Symbole : La crèche de Noël :

Selon l'évangile selon saint Luc, Jésus est né dans une étable. L'endroit où il est déposé à sa naissance est désigné par le mot de mangeoire, qui se dit cripia en latin, d'où est issu le mot « crèche ». Par extension, la crèche s'apparente à l'étable tout entière.

Au 111e siècle, les chrétiens ont vénéré une crèche dans une grotte de Bethléem supposée être le véritable lieu de la naissance du Christ.

C'est François d'Assise qui a créé en 1223 une des premières crèches vivantes en utilisant des personnages réels, à Greccio, en Italie, dans une grotte de la région. Les personnages (Joseph, la Vierge Marie, les mages, les bergers, les paysans) étaient joués par les gens du village. Les animaux aussi étaient réels. Au Moyen Âge, des pièces de théâtres et tableaux vivants (ancêtres de nos crèches vivantes) étaient joués dans les églises pour représenter la naissance du Christ.

De nos jours, la tradition des crèches s'est répandue dans le monde entier, jusqu’en Asie, en Afrique et en Amérique Latine…

La coutume veut aussi que l’on dépose l’enfant Jésus dans la crèche dans la nuit du 24 au 25 décembre.

Il est fréquent de placer une étoile au sommet de la crèche en référence à l’étoile qui a guidé les Rois mages jusqu’à l’Enfant Jésus. Certaines personnes placent les Rois mages dans la crèche le jour de l'Epiphanie (le 6 janvier) et d’autres les approchent chaque jour un peu plus de la crèche.

On place généralement l'enfant Jésus au centre de la scène, encadré par Marie et Joseph. Ils sont accompagnés d'un âne, ayant transporté Marie enceinte et d'un bœuf qui, selon la tradition, aurait réchauffé le nouveau-né de son souffle. On place également autour de la crèche des bergers avec leurs agneaux, puisque c'est à eux que la nouvelle de la naissance du Christ aurait été annoncée en premier.

La crèche de Noël est la représentation de la description de la naissance de Jésus Christ telle qu'elle est relatée dans les évangiles par Luc, dont voici diverses versions du verset de Luc 2, 7 :

."Elle accoucha de son fils premier-né, l'emmaillota et le déposa dans une mangeoire , parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans la salle d'hôtes. "

◦"Et elle enfanta son fils premier-né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche , parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie. "

◦Elle enfante son fils, son aîné. Elle l’emmaillote et le couche dans une mangeoire , car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle.

Suggestion : Prendre le temps de méditer le texte d'Édith Stein...

Si vous en avez le temps et le désir, voici une réflexion d’Edith Stein sur le mystère de Noël :

FRAGMENT DU MYSTÈRE DE NOËL


L’étoile nous conduit à la crèche, nous y trouvons l’Enfant Dieu qui porte la paix au monde. De multiples images nous reviennent à l’esprit à ces mots de : Noël ! toutes celles par lesquelles l’art chrétien a essayé de traduire ce mystère de douceur.

Cependant le ciel et la terre restent encore bien distincts. Aujourd’hui comme alors, l’étoile de Bethléem brille dans une nuit obscure. Dès le second jour des fêtes liturgiques l’Église dépose ses vêtements éclatants de blancheur, pour revêtir la couleur sanglante du martyre, et bientôt le violet en signe de deuil. Tout proche du Nouveau Né dans sa crèche, nous trouvons Etienne, le premier martyr qui ait suivi le Seigneur dans la mort, et les enfants innocents, odieusement massacrés.

Pourquoi cela et que sont devenus la joie exultante que nous apportaient les anges du ciel, le bonheur silencieux de la nuit sainte et cette paix surtout promise sur notre terre aux hommes de bonne volonté ?

C’est que, hélas ! tous les hommes ne sont pas de bonne volonté. Si le Fils du Père éternel est descendu des splendeurs du ciel, c’est que le mystère du mal avait couvert la terre de sa nuit.

Car les ténèbres couvraient la terre, et Il est venu comme la lumière qui brille dans les ténèbres ; et les ténèbres ne l’ont pas reçu. À tous ceux qui l’ont reçu Il a donné la lumière et la paix – la paix avec notre Père dans le ciel et avec tous ceux qui sont comme nous les enfants de la lumière : les fils de Dieu. Ceux-là connaissent la paix profonde du cœur. Mais entre eux et les enfants des ténèbres il n’y a pas de paix, car à ceux-ci le Prince de la Paix a porté le glaive et Il est devenu pour eux une pierre d’achoppement. S’ils se jettent contre lui, ils seront brisés à jamais !

C’est là une dure et grave leçon en vérité que le charme ravissant de l’Enfant de la crèche ne doit pas dérober à notre vue. Car le mystère de l’Incarnation et le mystère du mal sont étroitement liés. Devant cette lumière descendue du ciel, la nuit du péché serait plus noire et plus épaisse encore.

Cependant l’Enfant dans sa crèche étend ses mains vers nous et son sourire semble nous dire comme le feront plus tard ses paroles d’homme : " Venez à moi vous qui souffrez et ployez sous la charge. "

Les pauvres bergers ont répondu à cet appel. Ils ont vu l’éclat du ciel lumineux, ils ont entendu la voix des anges leur annonçant la bonne nouvelle, ils se sont mis en route avec confiance, se disant les uns aux autres : " Allons à Bethléem et voyons ce qui est arrivé... "

Les mages sont venus du lointain pays d’Orient, ils ont vu l’étoile merveilleuse, ils l’ont suivie, ils ont cru sans réserve, humblement, et des mains de l’Enfant ils ont reçu la rosée de la grâce et ils se sont réjouis " d’une grande joie ".

Ces mains de l’enfant – elles prennent et donnent en même temps !

Aux sages elles dérobent leur sagesse, et voilà qu’ils deviennent simples comme des enfants ; aux rois, elles ôtent leurs couronnes et leurs trésors, et les voilà prosternés devant le Roi des rois, acceptant sans hésiter de prendre leur part de souffrances et de travaux à son service ; aux enfants trop petits pour rien donner librement, ces mains prennent leur vie fragile, à peine ébauchée, et les voilà offerts en holocauste au Maître de la vie.

Car les mains de l’Enfant et plus tard les lèvres du Seigneur, lancent un même appel : " Viens, suis-moi. "

À ces mots, Jean, le disciple bien-aimé, que nous trouvons aussi près de la crèche, est venu, quittant son père et sa barque, sans demander " pourquoi ? " ni " comment ? ", il a donné au Seigneur son cœur pur d’enfant et il l’a suivi jusqu’au bout, jusqu’au Golgotha.

" Suis-moi " ; c’est la parole qu’entendit Étienne, le jeune disciple, et il suivit le Maître dans le combat contre les puissances des ténèbres, contre l’aveuglement obstiné des endurcis. Il porta témoignage par sa parole, puis scella ce témoignage dans son sang. Du Sauveur il reçut l’Esprit d’amour, cet Esprit qui fait haïr le péché mais aimer les pécheurs, et au seuil de la mort il pria Dieu pour ses assassins.

Ce sont des figures de lumière que nous rencontrons, agenouillées près de la crèche, les petits innocents dans leur tendre enfance, les bergers fidèles, les rois conquérants, Étienne, l’ardent disciple, et Jean, l’apôtre bien-aimé ; tous ont répondu à l’appel du Seigneur.

Contre eux, se dressent dans la nuit d’un endurcissement incroyable et incompréhensible : les " savants ", ceux qui auraient pu nous dire exactement les lieux et la date de la naissance du Sauveur du monde, sans déclarer pour autant : " Allons à Bethléem et voyons ce qui est arrivé... " ; le roi Hérode qui voulut tuer le maître de la vie et bien d’autres encore.

Car devant l’Enfant de la crèche les esprits sont mis à nu. Il est le Roi des Rois. Il domine sur la vie et sur la mort, Il dit " Viens, suis-moi " et celui qui n’est pas avec lui est contre lui. Mais il le dit pour nous aussi et nous place chacun devant ce choix entre la lumière et les ténèbres.

Edith STEIN, Le Mystère de Noël.  (Recueilli dans Textes mystiques d’Orient et d’Occident, choisis et présentés par Solange Lemaitre, Plon, 1955.)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mon commentaire :