mercredi 16 mars 2011

Un voyage... dans les livres...

«La vie n'est que pour l'amour. Le temps n'est que pour trouver Dieu » (Bernard de Clairvaux).  Le livre Faire face à la mort et s'ouvrir à la vie présente trois thèmes : comment la mort nous pousse à nous questionner sur le sens de la vie, comment elle nous ouvre à la beauté et à l'immensité de la vie et comment elle nous offre de grandes possibilités de transformation.  C'est ce que l'auteur Jame W. Roche tente de nous faire découvrir par la description des peurs, des luttes, des joies et de l'épanouissement que connaissent bien des gens à la fin de leur vie. C'est bien beau, mais qui parmi nous aime se rappeler qu'un jour ça viendra... Quand?.. On ne le sait pas! Où ?... Ça non plus! Comment?... Pas davantage!... Pourtant, il y a belle lurette que nous vivons des pertes... jour après jour... Ce sont des petites morts! Le plus surprenant, on n'en meurt pas! Au contraire, on reprend la route, on grandit, on devient de plus en plus serein et fort.... jusqu'au jour, où on prendra la route pour de bon... une route vers la lumière, une route toute de lumière!...

Autre sorte de voyage:   Le voyage du Pape Benoit XVI au Royaume-Uni a incité un des participants à entreprendre la lecture du livre de Peter Seewald, Lumière du monde? L'entrevue entre les deux hommes se présente comme une conversation à bâtons rompus, dans un échange libre, où tous les sujets sont abordés: causes et chances de la crise actuelle dans l'Église, scandale des abus, oecuménisme et dialogu avec l'Islam, les liens avec l'Église catholique orthodoxe, etc.  Le partage dans la sérénité apporte comme un baume pour aider à guérir de la «sinistrose».

Passons maintenant à un livre de Lytta Basset.  Vous connaissez cette auteure? Lytta Basset est théologienne et elle est devenue au cours des dernières années une auteure qui avec courage et lucidité défriche des terrains nouveaux dans le domaine de la spiritualité. Elle aborde des textes bibliques avec une audace qui révèle un sens nouveau pour les hommes et les femmes de notre époque.

Lytta Basset
Nombreux sont ses écrits, sur le pardon, sur la colère.  Aujourd'hui nous nous arrêtons à son livre de 2010 : Aimer sans dévorer, publié chez Albin Michel. C'est sur un ton personnel que Lytta Basset commence son livre : "j'avoue qu'il m'a fallu du temps, beaucoup de temps. Des combats à répétition, dont je me serais bien passée. Des ornières où je m'enfonçais tant et plus. La pesanteur de situations sans lendemain, quand "l'enfer c'est les autres". ... Tout cela pour parvenir à lâcher la hantise d'être aimée, vraiment aimée." C'est aussi un livre théologique sur l'amour, la place de l'amour entre Dieu et les hommes ; ce que disent les Evangiles sur l'amour, les liens de fraternité spirituelle, la notion du royaume de l'amour annoncé par Jésus...  Elle développe plusieurs grands aspects de la relation d'amour. Elle explore le temps de l'anesthésie des sentiments, quand "le coeur n'y est plus", quand l'espérance d'aimer, et même le savoir aimer est perdu, oublié, ignoré. Puis, elle attire notre attention sur la communication qui se passe "en vérité". Une relation d'amour ne peut se construire que sur une relation vraie et sincère. C'est aussi un livre qui s'est greffé sur de fortes expériences de vie, analysées et reorganisées pour en faire cette synthèse.

Ensemble, nous avons pris le temps le lire et d'essayer de comprendre  le texte des pages 65 à 76. "Alors qu'est-ce que ce «royaume au-dedans de nous»? Se pourrait-il qu'au moment de notre pire enfermement, il reste un lieu en nous - mais inconnu de nous - qui échappe à toute évaluation et auto-évaluation? «Au-dedans» de nous : un adverbe grec -entos-, de la même racine que -entosthia-, les «intestins». Un espace au plus caché de nous, à l'abri de toute emprise, de tout regard dévorant, où seul «régnerait» l'Amour." (...) Je comprends, aujourd'hui, que l'enjeu brûlant était d'accéder à ce «dedans» imprenable dont je ne soupçonnais même pas l'existence. (p. 66-67)

Notre groupe de lecture, parfois à trois, tantôt à cinq, certains jours à sept, devient de plus en plus un beau moment de partage, de rencontre, de découvertes. Si ça vous le dit ... Bienvenue!

Denis et Bibiane


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