jeudi 14 avril 2011

Grouille, sinon tu rouilles!

On l’a souvent entendue, celle-là! Pourtant, c’est toujours aussi exigeant de prendre la route! Pourquoi ne pas attendre à demain?


Ce soir, notre groupe est incomplet à la rencontre de Missio-sco. Pourquoi?. .. Parce que nos participantes grouillent! Monique est partie à Pointe-du-Lac animer une rencontre vocationnelle à partir de la parabole du figuier séché; Lucie se rend à Trois-Rivières pour répondre à l'invitation d'un groupe d'associé-e-s qui veulent entendre parler d'Haïti; enfin, Lucille et Denise ont bougé d'une drôle de façon... de la santé à la maladie!


Nous continuons donc notre réflexion à partir du livre d’Alain Roy :«Une Église sans domicile fixe»., chapitre trois : Jalons pour une spiritualité de la mobilité.

Avez-vous pensé qu’une Église doit bouger, et qu'un peuple de Dieu qui ne bouge pas devient une Église rouillée, sans vie?... Mon Dieu que c’est difficile le changement! On prend toujours le même banc dans notre église! On résiste quand on nous parle d’unir les paroisses… Aller célébrer dans l’église voisine, c’est trop loin. Se rendre à une rencontre de réflexion ou de partage de la Parole, c’est trop fatigant, trop exigeant. Et que sais-je encore!

Quel témoignage donnons-nous si nous demeurons accrochés désespérément à nos possessions, à notre routine? Pourtant un dépouillement, un devenir pauvre, donnerait certainement de la crédibilité à l’Église. Et prendre la route attirerait sans doute de nouveaux marcheurs qui chanteraient d’autres chansons, qui siffleraient d’autres airs! Et la vie jaillirait à plein!



Vous vous rappeler, nous avons parlé du «Dieu du camping» lors de notre rencontre précédente? Non seulement nous sommes appelés à la mobilité extérieure, mais aussi à une mobilité intérieure. C’est ce qu'Henri Nouwen décrit dans son ouvrage «Les trois mouvements de la vie spirituelle » : La vie spirituelle est une perpétuelle mobilité intérieure, un passage de l’isolement à la solitude, de l’hostilité à l’hospitalité et de l’illusion à la prière. De quoi réfléchir n’est-ce pas? Le premier mouvement concerne le lien que l’on a avec soi-même, le deuxième transforme notre relation avec les autres et le troisième rejoint notre relation avec Dieu.

 
Une spiritualité de la mobilité intérieure commence par un premier pas. Bien oui : tout commence par un premier pas… lever le pied… assurer son équilibre… appuyer le pied sur le sol… et répéter le mouvement… et ainsi parcourir de bonnes distances!


Quel est le premier pas à faire pour vivre une spiritualité de la mobilité? D’après Alain Roy, le premier pas, c’est le pas de la Visitation… aller vers l’autre… comme Marie et Élisabeth!... aller vers l’autre, annoncer et laisser libre!

Libres nous le sommes! Allons vers l’autre! Grouillons!
À bientôt!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mon commentaire :