samedi 26 février 2011

Des lunettes pour mieux voir!

Un bon moment de centrage nous introduit dans notre démarche : relaxation des muscles, attention centrée sur notre coeur, inspiration profonde... expiration... retour lent vers le groupe... et nous voilà en route!

Commençons par l'histoire des trois grenouilles myopes. Examens de la vue! Résultat : il nous faut des lunettes! La première grenouille, une optimiste de tout temps, choisit des lunettes roses... et alors tout prend la teinte rose. Même les lys et les nénuphars blancs sont roses. Le monde est beau! La vie est belle! La deuxième, madame la pessimiste,  choisit des lunettes très foncées, noires même. Protection contre le soleil, oui, et tout devient gris, terne, même les blancs sont noirs. Le troisième fait un choix de verre clair pour voir la réalité telle quelle, pour voir les vraies affaires!

Marie-Pauline, Suzanne, Aline, Bibiane
Cette histoire nous rejoint un peu dans notre façon de vivre les blessures du quotidien.  «Y a rien là!» et on poursuit la route. L'autre dira «C'est grave! On me met de côté. On m'insulte!» Et la blessure prend des mesures inédites. Il semble que si nous pouvons mettre les choses en perspective, parfois les remettre dans le contexte et surtout, prendre le temps de se parler, les blessures seraient moins nombreuses et moins profondes, les pardons plus faciles à vivre.

Suit un moment particulier de rencontre. Deux à deux, celles qui le désirent, ouvrent leur coffret à secret des pardons à donner... ou à recevoir.

Marie-Andrée anime la rencontre






«Il y a dans le pardon
un plaisir que l'on ne retrouve pas
dans la vengeance».  
(proverbe persan)






Marie-Pauline






 «Le pardon est la plus belle fleur de la victoire». (proverbe arabe)








Nicole







«Il faut se pardonner beaucoup à soi-même pour s'habituer à pardonner beaucoup à autrui». (Anatole France)







Nous savons fort bien que le pardon n'est pas facile, mais possible, qu'il est libérateur et guérisseur, qu'il est vital et constructeur. Nous connaissons notre fragilité, nos difficultés. C'est pourquoi nous crions pour obtenir de l'aide :

Père, rien n'est aussi difficile que d'offrir un vrai pardon,
surtout à ceux et celles qui nous sont proches
et nous ont réellement fait souffrir. Comme il est difficile ce pardon-là !

Tant de prétextes tourbillonnent dans notre tête;
 ''Est-ce bien à moi de commencer ?
''Est-ce bien la peine ? Non, je ne peux pas maintenant,
demain peut-être ...''

Il nous en coûte de pardonner. Est-ce même possible ?
Père, nous le savons,
la réconciliation et le pardon ne peuvent venir que de Toi.
Alors, accorde-nous la grâce du pardon, la force de nous réconcilier
avec ceux qui sont sous notre toit, avec ceux qui sont loin:
le conjoint qui est parti, l'enfant qui a brisé les attaches.
Fais-nous aimer nos ennemis.

 Ne permets pas que le soleil se couche sur une rancune ou une colère en nos coeurs.
Fais-nous la grâce du premier pas et nous Te ressemblerons.
Amen. (Prière du Cardinal Danneels)

vendredi 25 février 2011

Dansons un petit pas à la fois!

Hier soir, nous avons eu du plaisir à continuer notre apprentissage. Oui, nos pattes sont raides, nos pieds sont lourds, nos genoux font mal! Mais ça s'en vient!

Nous avons créé des belles expressions sur la musique instrumentale de Robert Lebel, "Il reviendra". Le chant et gestuelle "Seigneur tu comptais sur nous" nous offre toujours un moment intense de recueillement.

Nous devenons plus habiles à danser "Tzadik Katamar", une danse juive très simple, inspirée par le psaume 92.

Après avoir proclamé la Parole de Dieu en Mt 7, 24-27, nous dansons " Si le Seigneur ne bâtit la maison", musique de Robert Lebel.

Connaissez-vous les 5 rythmes de Gabrielle Roth?... Non?... Pourtant, ils forment une vague... la vague de la vie : la fluidité, le staccato, le chaos, le lyrique et le silence ou l'immobilité. Vous imaginez bien que nos vies sont marquées par ces différents mouvements. Nous avons entrepris ces mouvements de vagues, mouvements fluides, circulaires, féminins, enracinés dans la terre... en toute liberté au son de la musique "Maliku" tirée du CD Spirit of the Incas.

Pour terminer notre rencontre, la musique "The Rose of Tralee" du CD Romantic Guitar de Francis Goya nous a permis un temps de silence, de recueillement, de respiration, de repos, de gestuelle, chacune selon ses inspirations.

Qu'attendez-vous pour vous joindre à notre groupe?

Pas de photos pour cette rencontre! L'appareil était absent!!!

dimanche 20 février 2011

À la source de la vie quotidienne

Vous connaissez la fable Babor?... Ce jeune castor qui commence l'école?... La première journée de classe, pas d'écriture, pas de lecture, pas de maths! Le seul enseignement de maître Doctor : "Mon jeune, ne passe pas un jour de ta vie sans rendre au moins un service à quelqu'un de mal pris que tu trouveras sur ton chemin". Babor a bien compris le message et, le jour même, sauvera mademoiselle la libellule lors du retour à la maison. (Fables de Jules Beaulac).

Alors, nous avons donc partagé quelques services rendus au cours de nos jours, services qui nous ont fait du bien, qui ont été sources de joie, de consolation ou encore de courage pour continuer notre route. 

Marie-Josée, Dominique, Luc


Et c'est l'heure du film. Vous vous demandez quel film nous avons projeté?... Vous le connaissez sans doute : Mr Ibrahim! Que de services rendus pour favoriser la croissance du jeune ado, Momo! Dans la rue où il habite, il y a des dames (hum!) qui ont bien des bontés pour lui, et surtout l'épicier arabe du quartier, soufi originaire d'un Orient lointain. Ce Monsieur Ibrahim semble connaître les secrets du bonheur et du sourire dont Momo fait vite son profit. Après le suicide de son père, le jeune Momo est adopté par Mr Ibrahim. Ensemble ils prennent la route vers le pays natal du viel homme.

Pour compléter notre réflexion sur les services rendus comme source de vie, nous puisons chez l'évangéliste Matthieu: Jésus guérit la belle-mère de Pierre (Quel service!). Et aussitôt la belle-mère se met à servir! (Mt 8, 14-15)
C'est justement pour rendre service que Denise s'apprête à partir : une jeune maman et un bébé de deux semaines l'attendent!

Bonne rencontre, Denise!

Bibiane et Denise


samedi 19 février 2011

Porter du fruit...

Un monde à l'envers?... Sans doute, mais surtout un monde en effervescence, en plein bouillonnement: voilà ce que nous avons vécu durant le mois!

Tout de même, malgré les bouleversements en Tunisie, en Égypte, au Yémen et ailleurs, nous prenons le temps de réfléchir sur le thème choisi : Les femmes. Un premier aspect de ce thème porte sur les femmes âgées, réflexion présentée en deux volets : la force de cette étape de vie et la solitude.

S'étant inspirée de trois auteurs, Sr Auréa nous parle de femmes marquées par la sagesse, la fécondité et la sérénité, façon de dire par les années!  Est-ce possible quand on est "vieille"? Michel Fortin dans son livre "La saison des fruits" affirme que "vieillir est une des étapes les plus difficiles de notre vie".  Mais c'est un temps pour porter des fruits, fruits marqués par la croissance humaine, les réalisations et le bonheur. Quant à Marguerite Lescot, «vieillir, c'est vivre» et, à 89 ans, elle partage son temps entre l'écriture et les conférences.   Oui, elle vit intensément! Enfin, Catherine Bergeron dans son livre "Il faut rester dans la parade" présentent des femmes pour qui "la passion l'emporte sur l'âge". 



Sr Auréa nous partage quelques réflexions de quelques-unes de ces femmes :

Antonine Maillet : «On vit d'une manière plus dense à mesure que l'on avance.»

Dominique Michel : «Il faut rester dans la parade».

Clémence Durocher : «La force d'une vie, c'est le pouvoir de créer».



Pour parler de solitude, Sr Aline a choisi d'apporter des réponses, des suggestions comme si elle nous disait : «Oui, la solitude est bonne, mais trop, c'est trop.  Il y a des moyens pour briser la solitude». Alors, elle nous présente des lieux et des ressources offertes dans la région outaouaise, entre autres télé-bonjour, la Popote roulante, ParaTranspo, différents services offerts par Soins continus Bruyère, Services d'aide aux aînés, Service à domicile, etc.  Puis, elle nous invite à vivre un moment de prière.


Extrait de la prière de la femme seule : "(...) Donnez-moi le courage d'accepter ma solitude. Je ne suis pas née pour vivre seule.  J'ai trop d'amour à donner et mon coeur de femme étouffe devant si peu d'attention. (...) Mettez sur mon chemin des êtres que je pourrais secourir, encourager et aidez. Faites de mes journées, des moments de charité et enseignez-moi le partage et l'affection".

Suzanne
 

Toujours en continuité avec le sujet choisi, les femmes, Suzanne nous offre un moment de réflexion sur l'Islam en vue de nous faire connaître davantage la femme musulmane lors de notre prochaine rencontre qui aura lieu le 17 mars prochain. Il est bon de se rappeler la force de l'Islam avec plus d'un milliard de fidèles et des deux grandes tendances musulmane : les chiites et les sunnites.


Tout le groupe se montre très intéressé pour les divers aspects de la réalité, soit des femmes vieillissantes, soit des femmes vivant la solitude, soit les réalités sociales en vue de réfléchir sur la situation de le femme musulmane.



«Les graines d'un vieillissement en bonne santé se sèment tôt».
                             (Kofi Annan)






Josette






«Vieillir ensemble ce n'est pas ajouter des années à la vie mais de la vie aux années».
                             (Jacques Salomé)
 

Auréa, Bibiane, Ginette, Aline

«Si la première femme créée par Dieu était assez forte pour renverser le monde à elle toute seule, les femmes devraient être capables de le remettre à l'endroit. Et maintenant que les femmes le demandent, les hommes feraient mieux de les laisser faire».
(Sojourner Truth ) 


mercredi 16 février 2011

Des auteurs intéressants, émouvants... surprenants!

Ce soir, nous regrettons l'absence de trois participantes : Andrée est en voyage, Diane est à Montréal et Josette travaille. Il nous fait plaisir de leur communiquer les richesses de notre partage.

Marie-Josée
Marie-Josée nous présente un auteur iraquien, Joseph Faradelle, qui raconte son parcours de conversion vers le christianisme dans le livre »Le prix à payer»... un livre qui fait froid dans le dos!  Son chemin de conversion passe par une expérience vécue lors de son service militaire où il a dû partager sa chambre de la caserne avec un chrétien, un modeste agriculteur dénommé Massoud.  Comment le message chrétien lui a-t-il été véhiculé? Massoud est un homme qui parle peu. Joseph veut connaître... questionne... se présente aux Églises chrétiennes qui se méfient de lui, ont peur de l'accueillir, peur d'être accusées et d'être punies car en terre d'islam on ne badine pas avec le prosélytisme. Lui-même est en danger de mort du fait de sa conversion.

Sa famille finit par découvrir son secret dans lequel il a conduit femme et fils. Elle le rejette et le fait mettre en prison, où il est torturé et dont il ne sort, amaigri, qu'après seize mois de tourments. La leçon doit être suffisante pour le ramener à la raison.

En fait la leçon a porté d'une tout autre manière. Il a compris qu'il ne pourrait vivre, libre d'exercer sa religion chrétienne, qu'en quittant l'Irak et qu'en prenant le chemin de l'exil. L'Eglise a fini par les aider. C'est elle qui a organisé leur fuite, qui va les aider à survivre en Jordanie où la mort guette tout autant qu'en Irak les musulmans convertis.Puis c'est en France que Moammed devient Joseph Faradelle.

Marie-Josée
Marie-Josée nous fait connaître le livre «Les deux patries» de Jean de Viguerie. La quatrième couverture de ce livre publié en 2003 nous présente le contenu ainsi :«Il existe bien deux patries. L'une est la terre des pères, le pays de la naissance et de l'éducation. Celle-ci a toujours existé. L'autre est récente. Elle date des Lumières et de la Révolution. Elle représente l'idéologie révolutionnaire. Les paroles de la Marseillaise expriment son idéal. La première est la France. La seconde n'est pas la France, mais la France est son support et son instrument. À chacune son patriotisme : celui de la première est fait de gratitude et de piété ; celui de la seconde est marqué par la passion et par la démesure. Le patriotisme traditionnel impose le devoir de reconnaissance. Le patriotisme révolutionnaire exige le sacrifice d'innombrables vies. On voit combien les deux patries et les deux patriotismes sont étrangers l'un à l'autre.

Pourtant, depuis 1789, les Français n'ont cessé de les associer, allant même jusqu'à les confondre. Au point de voir la France dans la patrie révolutionnaire et de vouer à la douce terre natale la violente passion du patriotisme idéologique. Seulement cette confusion ils ne l'ont pas commise d'eux-mêmes, mais par l'effet d'une longue et habile manipulation. Si la patrie révolutionnaire a été substituée à la France, à notre pays, cela s'est fait à l'insu des Français. Et Marie-José de terminer en disant :"La France est morte" car rien de ce qui la faisait "France" n'a été transmis!

Vous connaissez l'auteur Philipp Roth? C'est le choix de Marie-Andrée qui nous fait connaître une de ses oeuvres,  «Un homme» publié par Gallimard en 2007.  Il semble que l'idée initiale du roman soit d'écouter le corps malade, de raconter la vie d'un homme non pas à travers ses succès ou ses amours, mais à travers les différentes maladies qui l'ont affecté tout au long de sa vie et qui le mènent finalement à la mort. De fait, dès les débuts du roman, c'est au cimetière qu'on le rencontre en dialogue avec le fossoyeur.

Tout au long, il fait le bilan de sa vie... une vie ratée, une vie morose, cependant hyper réaliste jusqu'à la fin. Rien de vraiment important dans sa vie, centré sur lui-même et sur le monde des femmes. On peut continuer sa réflexion sur la précarité de la vie humaine. Même se poser la question : Y a-t-il des gens prédestinés à manquer leur vie?


Louise


Louise lit actuellement «Le sens des choses» édité en 2009 chez Robert Lafond, livre qui rassemble divers écrits par des auteurs tels que Simone Veil, Daniel Cohen, Roland Castro ou encore René Girard, et synthétisé à la fin par Jacques Attali. De la condition de la femme à la gratuité, l’éducation, la religion ou encore la science, cette somme de réflexions et entretiens est une intarissable source d’arguments et de témoignages.


Denis





Denis nous fait part de sa décision : cette année, ses lectures lui feront connaître davantage le pape Benoît XVI. Et déjà il tire de son porte-documents trois volumes :  «Jésus de Nazareth» et «Lumière du monde», ce dernier écrit en allemand, à partir d'entretiens, entre le pape et le journaliste, Peter Seewald,  à Castel Gondolfo et le récit du voyage du Pape au Royaume-Uni lors de la canonisation du Cardinal Newman. Bonne lecture, Denis!  Tu nous en parleras.

Et comme dernière présentation, Bibiane nous fait connaître le livre «Pourquoi» de Nicolas Mazellier publié par les Éditions Anne Sigier. Mazellier venait d'arriver à l'hôtel Montana à Port-au-Prince, le 12 janvier 2010, quand tout se met à trembler. Et depuis, une question le poursuit : "Pourquoi moi, et pas les autres? " Son témoignage est celui de son expérience spirituelle : espérance, confiance et souffrance.

Si vous désirez écouter son témoignage, allez à l'adresse suivante :  http://www.dailymotion.com/video/xftgq8_nicolas-mazellier-9-nov-2010_webcam

Louise, Denis, Bibiane
 Dans le chapitre VIII -  Et maintenant? Nicolas affirme : «J'ai été témoin de cette fureur dévastatrice de la nature. J'ai été témoin du poids de la mort sur les vivants.  J'ai été témoin de ces vies à jamais marquées. Mais j'ai aussi été témoin d'une Présence.»...«Pourquoi ne pas accepter que ce quotidien, même encore marqué par la violence, l'impuissance, la souffrance et la solitude, puisse porter du fruit? Il porte du fruit. Cet immédiat de mes «pourquoi» d'aujourd'hui est aussi important que cette Rencontre d'hier au milieu des ruines du Montana».

mardi 15 février 2011

Vers une Église sans domicile...

Le groupe Missio-SCO continue sa lecture du livre d'Alain Roy "Une Église sans domicile fixe". Un renouveau dans le vocabulaire peut nous aider à comprendre que nous vivons un tournant en Église : passage du pratiquant à l'église à pèlerins de la route; paroisses et/ou communautés; cours et/ou parcours; ministres et/ou laïques; individus et/ou groupes; etc.
 
Monique (Japon), Denise (Malawi-Zambie)
 L'auteur ajoute d'autres phénomènes qui semblent présager une figure nouvelle de l'Église et il indique : une majorité de femmes, des laïques mieux formés en pastorale, en théologie, etc. Et il  réfléchit sur la façon dont les chrétiens et chrétiennes se mettent en réseau : «les paroisses et des communautés» qu'il considère comme les deux poumons de l'Église.

Thérèse (Brésil), Lucie (Haïti), Denise (Haïti)


Aline (Brésil)
  


Quelques questions : - comment expliquer le supposé «décrochage» des hommes?... Les femmes prennent-elles trop de place?... L'auteur parle d'une Église «maternante»... Il est vrai que les femmes sont très présentes pour maintenir leur lieu de culte propre, en ordre, beau, etc. Elles ne prennent certainement pas la place des hommes pour servir dans les différents ministères dans l'Église!


Éveline (Brésil), Danielle (HaIti), Raymonde (Malawi-Zambie),
Lucille (Malawi-Zambie)

Et la question des paroisses et des petites communautés : quel rôle chacune peut-elle jouer?... Si on prend le temps de relire ce que l'Église primitive a vécu de fraternité, de célébrations, de partage, d'entraide, il est sûr que la petite communauté peut être ce lieu qui rappelle vivement la présence de Jésus et permet de s'abreuver plus intensément à la Parole.  Par contre, il fait bon vivre de grands rassemblements de temps en temps. Qui alors saura ré-unir tous les petits groupes?


Même nos croyances sont devenues mobiles...Après la mort, le voyage de la vie ne s'arrête pas ...Saurons-nous saisir le «dynamisme de la résurrection et la soif d'une vie éternelle dans le perpétuel mouvement créateur de l'amour trinitaire»?
 

mercredi 9 février 2011

Yahvé est en procès

Nous voilà de retour pour continuer la lecture du prophète Osée.

Gisèle, Claire, Denise, Marie-Andrée, Louise, Auréa, Bibiane, Aline


Quelques mots pour se rappeler ce qu'est un prophète : Un voyant, un illuminé, un guide spirituel, un homme de Dieu, un mystique, un appelé de Dieu, un passionné de Dieu, homme ou femme de toute condition...

Puis nous reprenons contact avec le prophète Osée, aux chapitres 4 et 5.


Franchement, Yahvé n'y va pas de main morte quand Il s'adresse à Israel! Il lui reproche mensonges, parjure, assassinat, vol, adultère, violence, meurtre sur meurtre, recours à d'autres dieux, prostitution, culte hypocrite, guerre fratricide, alliances trompeuses, trahisons! Le peuple choisi a vraiment oublié l'amour fidèle du Seigneur qui l'a conduit au désert, lui a parlé au coeur, l'a guidé vers  la libération... Et Dieu n'est pas content... ni du peuple, ni des chefs religieux et civils! "...sur eux, je vais répandre à flots ma fureur" dit-il (5, 10b).



La situation est sérieuse: " leurs actes ne leur permettent pas de revenir à Dieu, car un esprit de prostitution les anime" (5, 4).


Il faudra, non seulement un changement de comportement, mais surtout une conversion du coeur. Et ça, c'est plus difficile!




Texte intéressant, n'est-ce pas?...et qui fait grandement réfléchir.  





Il nous fait plonger directement dans notre monde d'aujourd'hui... dans nos vies comme société, comme peuple, comme humains et nous rejoint aussi dans notre vie personnelle. On dirait que Yahvé s'adresse à nous, aujourd'hui : "même les poissons de la mer disparaissent" (4, 3b).

Dieu semble abandonner son peuple : "Oui, je vais regagner ma demeure, jusqu'à ce qu'ils s'avouent coupables et cherchent ma face; dans leur détresse, ils me rechercheront" (5, 15).

Dieu connaît bien la fragilité de nos coeurs.  Il sait fort bien que, comme des enfants, nous crions au secours quand ça va mal! Surtout Il est un Dieu patient, un Dieu fidèle, un Dieu qui aime.

Qu'attendons-nous pour prendre la route du désert où Dieu nous attend: "je te fiancerai à moi pour toujours; je te fiancerai dans la justice et dans le droit, dans la tendresse et dans l'amour; je te fiancerai à moi dans la fidélité, et tu connaîtras Yahvé"(2, 21-22).